Pain Of Salvation (Daniel Gildenlow) le 12 Janvier 2007 - Paris


On ne présente plus les Suédois de Pain Of Salvation, référence d’un grand nombre d’artistes pour leur engagement artistique (musical et philosophique) et leur technicité. Daniel Gildenlow et Johan Hallgren étaient de passage à Paris pour présenter leur nouvel album Scarsick. Entretien psychédélique avec le « prophète maniaco-dépressif » (il le dit lui-même)


Aedonia : Daniel, qu’avais-tu en tête lors de la composition de cet album ?
Daniel Gildenlow : Daniel, qu’as-tu dans ta tête… (rire) C’est un album dont la maturation a pris beaucoup de temps. J’ai commencé à écrire certaines parties même avant de commencer Be. C’est comme d’avoir plein de dossiers en tête : tu as une idée, tu la stockes dans un des dossiers « celle-là se range probablement ici, celle-ci probablement ici ». J’ai juste senti qu’après Be on allait avoir besoin de sortir quelque chose de plus noir. Et puis le monde a politiquement beaucoup changé depuis 2002, depuis Remedy Lane et beaucoup de cette frustration que moi et les autres membres du groupe ressentions avait besoin d’être canalisée d’une manière ou d’une autre et cet album était le parfait moyen d’exprimer ces sentiments.

A : est-ce que le titre, Scarsick, reflète ton mal-être par rapport à ce monde ? Tu ne t’y sens pas bien et tu as besoin de l’exprimer ?
DG : tout d’abord c’est une combinaison de Carsick (mal des transports) et Scar (cicatrice). Je veux dire cette nausée que la voiture peut vous donner. De plus les voitures sont une icône typique de notre société actuelle, de la société que nous construisons. Ajoute le ‘s’ et tu obtiens Scarsick. A la fois Sick (malade) et Scar sont de bons mots en anglais parce qu’ils peuvent renvoyer à tellement de choses. Sick peut juste vouloir dire que tu en as marre de quelque chose ou bien tu peux vraiment être malade, physiquement, jusqu’à en vomir et ça peut bien sûr signifier une maladie mentale, être fou. Et Scar de bien des manières renvoie à la fois à un concept de blessure mais aussi à un concept de guérison et aussi à Scartissue (la peau en train de cicatriser) qui te laisse engourdi, insensible. Je crois donc que Scarsick est juste un mot inventé qui a tellement de niveaux d’interprétation qu’il résume presque tout de l’album et c’est aussi très ouvert à l’interprétation, tout comme l’est Pain Of Salvation et cet album en général.


A : la chanson Disco Queen est très étrange dans cet album…
DG : (rire) Je suppose qu’il y a une autre chanson dont tu vas me parler ! Il y a deux chansons dont on me parle systématiquement : Disco Queen et America. OK, donc commençons par Disco Queen !


A : comment as-tu décidé d’intégrer cette musique, ce thème disco à l’album ?
DG : la chanson a une connotation sexuelle et elle est aussi en référence à l’industrie musicale. Tu peux la voir comme deux personnes en train d’avoir une relation sexuelle abusive mais aussi comme quelqu’un qui écoute un vinyle parce qu’il y a beaucoup de jeux de mots dans cette chanson. Donc à différents niveaux elle a à voir avec le fait d’être abusé : s’autoriser à abuser les autres et autoriser les autres à nous abuser en retour. Comme dans The Perfect Element Part I on avait aussi beaucoup de thèmes qui tournaient autour de l’abus et du fait d’essayer de combler des vides en nous. Mais toutes ces références physiques et musicales renvoient également à un modèle social où les gens prostituent leur âme et se vendent de tellement de manières différentes donc c’est plus une parabole de tous ces moyens que nous avons de nous vendre en vendant nos idées, etc… Visiblement on est prêt à vendre n’importe quoi du moment qu’on obtient quelque chose en retour qui nous fera sentir mieux ou plus réel. Donc c’est la fin de la première face où nous allons d’une partie plutôt agressive vers des paysages étranges et on finit par une sorte d’apothéose qui est Disco Queen. C’est également l’expérience que le personnage principal fait du monde à travers la télévision. C’est donc aussi un moyen d’introduire la psychologie du personnage principal à mesure qu’on progresse dans l’album. Et essayer de décrire toute cette musique disco est vraiment intéressant parce que cette musique a déjà un côté étrange à la base selon moi et elle a vraiment une connotation physique, sensuelle mais en même temps musicalement c’est assez guindé, très strict et on ne trouve pas vraiment de rythme rigoureux dans une chanson disco. Quand tu commences à écouter ce thème disco un sourire te vient parce que cette musique est juste bizarre et suffisante, c’est le côté joyeux qui utilise un langage universel, et puis tu te mets à écouter les paroles qui sont très noires et c’est l’envers du décor. Quand le thème disco revient ensuite tu y réfléchis à deux fois et tu ne le vois plus de la même manière parce que tu as vu l’autre côté. C’est ce qu’on cherchait : amener un sourire sur le visage des gens et ensuite se sentir forcé d’écouter et de réfléchir au côté plus noir.

A : tu n’as pas peur d’effrayer les gens avec un thème disco ?
DG : non, je pense que la peur sous toutes ses formes est vraiment nécessaire quelquefois mais je ne pense pas qu’elle soit un bon artiste, un bon compositeur ni un bon parolier. La peur est ce que tu veux le moins à tes côtés lorsque tu es en phase créatrice donc j’essaie de l’éloigner à chaque fois qu’on travaille sur un album. D’ailleurs je pense que c’est la seule manière d’agir parce que si tu commences à penser à comment les gens vont accueillir ton travail tu commences à créer ce que tu penses que les autres veulent entendre et je ne pense pas que ce soit la bonne direction à prendre. J’ai donc ignoré la peur que j’aurais pu avoir pendant la création de l’album. J’aurais pu prendre peur si j’avais considéré ce que j’étais en train de créer donc j’ai essayé de ne pas le faire.


A : tu parlais tout à l’heure de vendre ton âme à l’industrie musicale, avez-vous eu à souffrir de ce genre de choses en tant que groupe ? Avez-vous eu à faire des compromis ?
DG : je pense qu’on souffre principalement de ne pas vendre assez de disques (rire désabusé). Quelquefois on trouve qu’on paie le prix fort à cause de ça parce que nous vivons une ère où vendre est la norme et un bon moyen de vendre est de devenir un produit complètement évident, très facile à situer. Ce serait beaucoup plus facile d’avoir un seul style de musique et de s’y cantonner. Comme ça les gens savent qui tu es, peuvent t’étiqueter facilement. Ce serait bien plus efficace d’un point de vue marketing. Pour moi inclure une chanson comme Disco Queen dans l’album est bon pour le marketing parce que je voudrais que les gens achètent de genre d’albums différents et changent leur mentalité, leur manière de voir les choses mais ce n’est pas comme ça que ça marche actuellement. Donc je pense qu’on souffre vraiment de ne pas vendre assez… le prochain album se vendra beaucoup plus, on se prostituera complètement (rire)


A : vous ferez de la pop ?!
DG : n’importe quel style du moment que c’est un style bien étroit ! (rire)

A : et à propos d’America ?
DG : (rire) oh, comme c’est surprenant !

A : c’est le thème de West Side Story ?
DG : pas vraiment le thème mais plutôt une évocation du thème de West Side Story… J’ai pris beaucoup de références iconiques à l’Amérique que j’ai réarrangées de manière satirique dans cette chanson. C’est toujours quelque chose que j’aime faire : utiliser le langage du contexte que je critique de la même manière qu’on a utilisé un courant hip-hop sur Spitfall pour critiquer la même chose. On ne critique pas le hip-hop mais l’argent que tout ça véhicule et qui se moque des motivations initiales des gens qui considéraient le hip-hop comme un mouvement de protestation pour arriver à l’égalité. Et voir aujourd’hui toutes ces grosses star du rap est très ironique parce qu’ils s’inscrivent dans le même contexte, le même moule alors qu’à la base leur musique leur servait à se battre contre cette société. Donc, oui, on y a mis un peu de West Side Story, un peu de Kim Wilde (Wild Kids in America), quelques banjos redneck et un peu d’Elvis mais tout est distordu de manière à ce que ça donne un morceau bizarre parce que, encore une fois, à ce moment de l’album on vous emmène dans des paysages étranges. Le personnage principal continue son parcours jusqu'à un point de rupture mental à force de regarder le monde à travers la télévision. Je dois ajouter que ces deux chansons sont peut-être mes deux chansons préférées de l’album avec Flame to the Moth et Enter Rain. Même si je dois dire que cet album a été vraiment difficile parce que j’aimais vraiment tous les morceaux : ça se passe tout le temps comme ça mais pour cet album c’est encore plus difficile pour nous de dire quelle chanson est notre préférée ou encore plus dur de dire quelle chanson n’est pas ma préférée…


A : la chanson America est très engagée politiquement. Est-ce que c’est ton engagement à toi ou celui du groupe dans son ensemble ?
DG : non, les autres sont très libéraux, très à droite et ont de la sympathie pour les Etats-Unis donc (rire)… non, c’est définitivement une frustration que nous partageons tous dans le groupe. On est tous très humanistes et plutôt orientés à gauche. On a tous une conscience politique que je crois vraiment nécessaire quand tu crées ce genre de concept. C’est un des moteurs quand tu écris les paroles et la musique : on est très collectifs dans le groupe. Je ne créerais pas un concept que les autres n’auraient pas envie de défendre, c’est très important pour moi. Aujourd’hui on sait qu’on est tous similaires, on n’a pas besoin d’y passer beaucoup de temps. Au début j’étais anxieux pour One Hour by the Concrete Lake qui est le premier album politiquement engagé : j’attendais de voir si les autres pouvaient défendre les mêmes idées alors je suis arrivé avec une pile énorme de journaux, de livres, etc… Après ça c’était plutôt clair : « ok, on partage la même chose, dis ce que tu as envie de dire, on est tous derrière toi ».


A : penses-tu qu’il y a une limite à l’engagement que tu peux avoir dans tes chansons quand tu es un artiste ?
DG : quelqu’un m’a demandé l’autre jour combien de toi-même tu dois mettre dans ta musique et dans ce que tu crées. Et j’ai dit que le seul niveau d’engagement acceptable est déjà beaucoup trop. Je pense que tu dois y mettre toute ton âme et en sacrifier une part qui doit faire corps avec le produit final. Une fois que tu as fait ce sacrifice l’album porte une partie de ton sang en lui et pour moi c’est essentiel. Les artistes et les albums que je préfère sont ceux où tu peux sentir une connection vibrer entre l’artiste et ses morceaux…

A : comment as-tu travaillé pour cet album ? Est-ce que tu as apporté le concept déjà prêt aux autres ? Comment écris-tu les paroles et la musique ?
DG : habituellement quand je compose la musique je compose tout en même temps pour avoir une oreille globale sur le son et comment je le veux. Ensuite je tords, je mélange tout ça pour obtenir une forme qui convienne à moi et aux chansons. J’essaie de m’approcher le plus possible de l’esprit du morceau si une telle chose existe sans l’adapter trop à mes propres préjugés ou ma propre relation à la musique. Je suppose que c’est aussi une façon de redéfinir cette relation à la musique avec chaque album. Habituellement j’ai des idées de concepts, comme j’ai dit j’ai ces dossiers en tête qui contiennent des idées conceptuelles et j’essaie d’assembler la musique à ces idées pour que ça fonctionne du mieux possible. D’habitude quand j’ai une idée de chanson j’ai aussi une idée assez claire de ce qu’elle doit exprimer. Et je peux avoir une phrase directrice quelque chose comme ça qui exprime ce que j’ai envie de dire et je peux l’utiliser pour mon travail. A partir de là la musique et les paroles sont développées main dans la main, dans un mouvement parallèle. Le concept et le texte sont déjà là à un stade très précoce et ensuite c’est une alchimie très délicate, c’est comme de construire une jungle-tour où tu dois assembler toutes les pièces très attentivement sinon tu risques de la faire s’écrouler à tout moment. Je pense que c’est le meilleur moyen que j’aie de décrire tout le processus créatif.

A : que penses-tu de toutes ces discussions à propos de vos albums sur internet, spécialement à propos du nouvel album parce qu’il n’est pas encore sorti et il fait déjà l’objet d’âpres discussions…
DG : comment peut-on discuter d’un album qui n’est pas encore sorti ? Je suis très surpris ! (rire) Je n’ai pas le temps de m’asseoir et de surveiller le forum et tout ce qui se dit : j’ai quelques amis qui le font et qui me mettent au courant des sujets importants : l’album est sorti, les gens le téléchargent, ok maintenant l’artwork est sorti, etc… Premièrement, c’est évident que des gens mettent l’album en ligne et que d’autres le téléchargent ensuite et j’ai du mal à définir un sentiment sur le sujet parce que je peux comprendre pourquoi les gens font ça, bien sûr. Je ne peux qu’espérer que si les gens aiment l’album alors ils l’achèteront. Mais je pense que c’est une situation difficile, surtout pour les maisons de disques. Les grandes compagnies s’en sortent toujours, le plus grand danger est pour les petites compagnies qui n’ont que quelques artistes qui ne vendent pas beaucoup. Ces petites compagnies risquent d’être fermées dans un futur proche ce qui contribuerait à rétrécir encore le paysage musical. La musique qu’on entend à la radio, à la télévision, cette musique risque de devenir encore plus étroite. Ca a un côté très pratique parce que n’importe qui peut créer sa musique dans sa cave avec son portable et ensuite la mettre en ligne sans même avoir de label mais ça finira par créer un flux tellement immense qu’il deviendra très difficile de filtrer et de trouver la musique que tu pourrais apprécier. Les gens ne sont pas enclins à trouver les choses, c’est évident quand tu vois que le regard qu’ils portent sur le monde est formaté par ce qu’ils voient aux infos. Ils ne cherchent pas les infos, ne vont pas dans les bibliothèques chercher des livres sur des sujets. S’ils veulent savoir le temps qu’il fera, si les téléphones portables sont dangereux ou non ils auront cette info à travers la télé et, sans vouloir offenser les media, ils n’ont jamais été le meilleuir moyen de trouver la vérité sur aucun sujet. L’opinion générale est souvent fausse. C’est pourquoi tu avais dans les années 40 des machines à rayons X dans les magasins de chaussure et les gens venus acheter de nouvelles chaussures s’entendaient dire « on a cette machine, c’est très bon pour vous ». Et les gens du coup avaient peur d’attraper un cancer aux pieds. Et les rayons X sont bien dangereux, d’autant que ces machines étaient mal isolées. Bien sûr la science savait déjà ça mais pas la science vue à travers les media et c’est pourquoi on a créé du dentifrice radioactif et que les gens l’ont acheté. Ce n’est pas le problème de ce que la science sait mais de ce que les media scientifiques savent. C’est très dangereux, très pathologique de savoir que les gens n’ont comme référence que la fausse vérité qu’ils voient à la télé. Ce n’est pas la vérité, mais la vérité de certains. Je suis complètement hors-sujet là.. (rire)


A : il y a beaucoup de discussions sur le forum…
DG : Oui, je trouve ça vraiment très intéressant. Je veux dire que je trouve les discussions en elles-mêmes très amusantes. C’est pourquoi les gens ont commencé à se demander si le prochain album était The Perfect Element Part II ou non… On ne voulait pas rentrer la-dedans et donner des réponses parce que c’était vraiment très intéressant de lire les réflexions des gens. J’apprécie ça : j’aimerais avoir plus de temps pour m’asseoir et suivre tout ça. Peut-être que je créerais un faux membre du forum et que j’affirmerais des choses totalement fausses, ce serait très marrant « moi j’interprète Scarsick comme ça… ». Ce serait vraiment étrange si quelqu’un en venait à dire « oui, c’est une bonne idée » (rire). Je n’ai pas de temps pour ça, mais…


A : j’ai lu que vous aviez produit l’album vous-même…
DG : oui

A : pourquoi avoir pris cette décision ?
DG : je pense que c’est un problème de liberté artistique / budget / … j’en avais trois, je sais que j’en avais trois… (rire) Où est allé le troisième ?! Ca a quelque chose à voir avec le temps et la disponibilité. Parce que la situation est celle-ci : avant on enregistrait dans un studio dans le Sud de la Suède. Donc premièrement tu payes chaque heure et ça inclut tout de suite beaucoup d’intermédiaires dans la compagnie qui auront tous leur part du gâteau donc ton argent sera dispersé. Ca affecte aussi ta liberté créative de bien des manières. Premièrement tu n’as qu’un temps aloué limité dans le studio. Et tu travailles avec des gens autour de toi donc tu payes le producteur, des ingénieurs, etc… Tu ne sors pas l’argent de ta poche bien sûr, mais tous ces coûts seront bien récupérérs quelque part : des profits générés par les ventes des albums. Dans mon cas, et ça rejoint la notion de liberté artistique que j’évoquais tout à l’heure, ça voudrait dire beaucoup de travail parce que de toute façon je suis le producteur de l’album. Donc ça revient à y passer autant de temps de travail mais en plus à bouger quelqu’un d’autre pour qu’il le fasse pour moi. Donc tu y passes autant de temps mais en plus tu payes quelqu’un d’autre pour ça, ce qui est dérangeant. Il y a aussi plus de compromis à faire et ça veut dire aussi passer tout le temps d’enregistrement loin de chez toi et de ta famille. Dans le pire des cas ça peut durer 11 semaines…. Maintenant chacun peut être chez soi et passer son temps différemment. On n’est plus obligés de boucler l’alum dans ce nombre limité de semaines. Quand Johan est disponible pour enregistrer la guitare, qu’il sent qu’il est prêt pour ça, que c’est le bon moment, on le fait. Ca me met plus de pression à moi bien sûr mais en temps que groupe ça te donne plus d’opportunités de choix. Ca rend les choses beaucoup plus faciles.


A : as-tu un rêve que tu voudrais réaliser dans le domaine musical ou en dehors (faire du cinéma, écrire un livre,…)
DG : je pense qu’il est inévitable qu’un jour j’écrive un livre. Je ne sais pas s’il serait publié mais c’est quelque chose que j’ai envie de faire. Je n’ai pas le temps maintenant. C’est mieux d’être une rock-star quand tu es jeune et écrivain quand tu vieillis que l’inverse (rire). Tu as plus de chances… Je n’ai pas vraiment d’idée claire là-dessus… Je sens juste que quelque part dans le futur quand j’aurai le temps je me poserai et j’écrirai parce qu’écrire est une partie très importante de ma personnalité, bien sûr. Je ne dirais pas que c’est un rêve, je dirais que c’est très probable dans le futur. J’aimerais aussi pouvoir avoir le temps de visiter les différents pays dans lesquels on tourne : je n’ai que le temps de voir les aéroports et les salles de concerts habituellement… Paris est très pratique pour ça : tous les grands monuments sont concentrés dans un petit espace. J’ai aperçu la Tour Eiffel, j’ai déjà visité Montmartre parce qu’on a joué là-bas, etc… Mais si tu pars dans un pays ou les sites intéressants sont dispersés tu n’as pas le temps d’y aller… J’aimerais faire la même tournée, mais sans les concerts…


A : as-tu des envies d’association avec d’autres musiciens, comme tu as fais sur Transatlantic. Par exemple avec le suédois Matthias Eklundh ou d’autres musiciens ?
DG : ah oui, je ne le connais pas personnellement, mais je connais son travail. Il n’y a pas réellement de musiciens avec qui j’ai très envie de travailler parce que ces musiciens me sont déjà liés dans le groupe. J’ai joué avec beaucoup d’autres musiciens au cours de side-projects et autre et je ne peux que dire que je n’échangerais aucun des gars du groupe contre aucun de ces autres musiciens même si certains sont des types très sympas. Je pense que j’ai déjà les gens avec qui je rêve de travailler, honnêtement…

A : et c’est très bien comme ça ! Merci beaucoup Daniel !


Site officiel : www.painofsalvation.com.